Warren BUFFETT : comment cet investisseur a t-il construit sa fortune ?

warren buffett

En 2008, cet homme était tout simplement… l’homme le plus riche du monde. Mais comment Warren Buffett a-t-il construit sa fortune ?

C’est la tristement célèbre crise financière des subprimes qui est venue perturber la croissance fulgurante de ce magnat. Cet épisode l’a “détrôné”. Cependant, Warren BUFFETT reste en très bonne posture. Jugez par vous-même : il était 4e du classement mondial en 2022, avec une fortune estimée à 107.6 milliards de dollars.

La reconnaissance de ses pairs vient s’ajouter à ce succès. Monsieur Buffett est considéré comme le… meilleur investisseur au monde. Si son cas est particulièrement intéressant pour un site comme Les Formations Trading, c’est parce qu’une grande partie de sa réussite, il la doit aux marchés financiers.

Fondateur et associé de la société d’investissement Berkshire Hathaway (qui compte notamment Bill GATES à son directoire), il emploie des stratégies de placement long-terme qui lui permettent de générer un rendement annuel moyen de 20% depuis trente ans environ.

Des performances bien supérieures aux rendements enregistrés pour les principaux indices américains. Dans les lignes à venir, je vous propose une rétrospective complète. Nous allons tenter de comprendre ensemble comment Warren BUFFETT (et non BUFFET) a construit sa fortune et, par la même occasion, casser/nuancer certaines croyances.

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Mais revenons au sujet.

Warren BUFFETT : un sens inné de l’argent

Warren Buffett est le fils d’Howard BUFFETT, un républicain américain ayant vécu une carrière politique remarquable. Mais on connaît mieux ses exploits en tant qu’homme d’affaires.

En 1931, il a en effet fondé sa propre société de courtage. C’était l’année de ses 28 ans, et Warren avait poussé ses premiers cris quelques mois plus tôt (en 1930).

Oui, Warren a été élevé dans un milieu aisé. L’argent était, si l’on peut dire, dans son ADN. Ainsi, dès son plus jeune âge, il a voulu rester dans le sillon familial grâce à des investissements passifs et rémunérateurs[1] :

  • À 11 ans, il a acquis ses premières actions Cities Service Compagny. Sa patience a aussitôt été mise à rude épreuve, puisque l’action a chuté non longtemps après son investissement.

    Le futur multimilliardaire a fini par revendre ses parts, percevant tout de même un petit bénéfice. Tel qu’il l’enseignera dans ses livres, le mouvement était un peu… précipité. Et pour cause : le cours de l’action Cities Service Compagny a connu une hausse éblouissante. Warren en a retenu une leçon : il ne faut jamais vendre dans la hâte.
  • À 15 ans, il investit ses économies dans des terres agricoles qu’il louera ensuite à des fermiers.
  • À 17 ans, il fait l’acquisition d’un flipper, puis d’un deuxième… et enfin d’un troisième, avec l’un de ses amis. Il gagne un peu d’argent en positionnant ses équipements chez des commerçants et revend son activité peu après, générant une belle plus-value.

En parallèle de ses études il a travaillé, dès des 13 ans, comme livreur de journaux. À ce propos, il a déclaré “qu’il sautera[it] du plus haut immeuble d’Omaha s’il n’était pas millionnaire à 30ans[1]. Aussi brillant qu’arrogant, il s’est estimé dans la vie active à la fin de l’adolescence. Un brin obsédé par l’argent, avec comme objectif de devenir riche le plus tôt possible, il déteste l’école et considère être plus intelligent que certains de ses professeurs. Le ton est donné.

Investir en 2023 : toujours une affaire de classe sociale ?

Avant de reprendre le fil de cette mini-biographie, j’aimerais revenir sur un élément intéressant. Comme on vient de le constater, Warren Buffett ne s’est pas (entièrement) construit tout seul. Son cadre de vie a posé des bases solides.

Aujourd’hui, en 2023, est-il toujours nécessaire de naître dans une famille aisée pour espérer devenir riche ? Oui… et non.

  • Oui dans le sens où cela favorise la réussite. Être à l’abri du besoin et avoir accès aux ressources familiales (même partiellement) rend le processus plus accessible…
  • … mais l’on peut aussi dire “non”, car même à l’époque de Monsieur Buffett, les cas de mobilité sociale existaient. Notre richissime investisseur n’appartient pas à cette catégorie, mais d’autres ont réussi en partant “de rien” ou de très peu. On pense à Sam Walton, le fondateur de la chaîne Walmart. Ou encore à Estée Lauder, l’une des papesses de la mode au XXe siècle. Ces deux-là ont évolué au sein d’un foyer à la fortune limitée.

    Ce changement de classe n’a rien d’impossible en 2023. Les nouvelles technologies, l’expansion de la mobilité entraînent même une diversification des leviers.

En somme, il serait dommage qu’une personne ambitieuse freine ses projets, car elle n’est pas née avec une “cuillère en argent dans la bouche”, pour reprendre l’expression consacrée.

La fortune de Warren Buffett : comment a-t-il géré son argent ?

Pour expliquer les capacités extraordinaires affichées par Warren BUFFETT au moment de conserver ses placements (encore aujourd’hui), il est courant de lire que Warren n’est qu’un radin. Un pingre.[2]

La réalité, selon moi, s’avère bien plus subtile. Et a forcément de quoi attiser les jalousies.

A l’âge de treize ans, lorsqu’il distribuait des journaux, gagnant ainsi de l’argent régulièrement, il aurait pu réaliser sa première déclaration fiscale et aurait déduit, pour frais professionnel, sa bicyclette de service.

Rien de tel. Et ce qui a marqué le début de son art. Monsieur Buffett a toujours trouvé des manières légales de conserver son argent. À tel point que selon ses dires, à un certain stade, sa secrétaire était davantage taxée que lui-même.

L’enrichissement sans privation

Dès ses 26 ans, l’âge où il a créé sa propre société, le jeune homme a choisi de ne pas se verser le moindre salaire. Ainsi, il limitait mécaniquement ses impôts. Certains déploreraient ce mode de fonctionnement, pour des raisons idéologiques. Mais je ne suis pas là pour entrer dans des considérations politiques.

Pragmatiquement, cette approche a contribué à la fructification financière de Monsieur Buffett.

N’allons pas penser, pour autant, que Warren a sacrifié son mode de vie sur l’autel de la fructification. Il a tout de même acheté sa première maison pour 31 500$, une somme considérable à l’époque.

Bien que sa discipline de fer et ses convictions ne lui aient pas permis de “faire n’importe quoi”, ce personnage emblématique des marchés financiers jouit d’une routine dorée.

  • Sa maison serait estimée aujourd’hui à 650 000$. [3]
  • Il se déplace en jet privé, d’abord par souci de tranquillité. Mais aussi par goût pour cette grande commodité.
  • La plupart de ses charges, frais, sont payés par les fonds de ses entreprises.
  • Les dons qu’il réalise servent à transmettre son patrimoine (ses enfants en bénéficient notamment) tout en se déchargeant des impôts. [4]
  • Il serait propriétaire d’une résidence secondaire estimée à 11 millions de dollars.

Peut-on dire que cet homme fait flamber sa fortune à la moindre occasion ? Non. Certains de ses semblables sont connus pour leurs frasques dans ce domaine. Lui reste raisonnable.

Pour autant, ses habitudes restent celles d’un homme riche. Très riche.

Alors, comment expliquer ces accomplissements ? La Bourse lui aurait-elle souri presque systématiquement ? Évitons de simplifier les choses.

Quel bilan pour les performances boursières de Warren Buffett ?

Nous ne remettrons pas en cause l’immense fortune générée par ce grand ponte. Mais il est bon, quelques fois, de relativiser les performances boursières d’un investisseur. De rester lucide et raisonnable quant aux mécanismes en jeu.

À cet égard, Charles DEREEPER nous offre la vidéo suivante. Il est intéressant de la décrypter.

Ce que l’on apprend : même les meilleurs doivent essuyer des échecs

L’une des principales forces de Warren Buffett ? Celle qui consiste à toujours se relever. Sa principale société, Berkshire Hathaway (société d’investissement), nous permet de suivre ses périples boursiers. Pendant 14 ans (ce repère temporel renvoie au moment où la vidéo a été publiée), la société n’a pas généré de profit. Aucun rendement positif n’était à noter.

Le cours Berkshire Hathaway accuse, pendant l’éclatement de la bulle internet, 51% de régression qu’elle mettrait 5 ans et demi à rattraper. Puis en 2008, durant la crise des subprimes, l’action perdait 54% de sa valeur, qu’il lui faudrait 4 ans pour reforger.

Enfin, en 2015, une correction de 18% a freiné l’action dans sa progression durant deux ans.

Peut-on affirmer, pour autant, que Warren BUFFETT n’a pas gagné d’argent pendant quatorze ans ?

Bien sûr que non. Les principaux revenus de Berkshire Hathaway découlent également de sociétés d’assurances (GEICO et GEN RE)[5] dont le business model consiste à encaisser de l’argent (les clients achètent la couverture d’un risque) et de le conserver pour une utilisation privée (les assurances n’aimant pas couvrir le risque en question).

Ces revenus additionnés aux frais prélevés par la société d’investissement à ses clients (son entreprise gérant l’argent d’autres investisseurs) constituent ainsi des rentrées d’argent indépendantes des cours de bourse.

Des constats qui nous mènent à placer un concept-clé sous le feu des projecteurs : l’effet de levier.

Utiliser l’effet de levier pour s’enrichir : c’est possible

1.6. Voilà le levier utilisé par ce célèbre milliardaire. C’est d’autant plus étonnant lorsqu’on lit Warren Buffett : il invite régulièrement ses lecteurs à considérer l’emploi d’un effet de levier comme dangereux !

Quoi qu’il en soit, ce levier lui a permis d’investir 1 600 000€ avec 1 000 000€. Le tout accompagné de frais extrêmement compétitifs, grâce à sa réputation de très bon investisseur. Warren justifie l’utilisation du levier par une sélection des valeurs très rigoureuses, conduisant à limiter les pertes lors deux précédentes crises financières.

Mais ce n’est pas tout…

Les intérêts composés, cette poule aux oeufs d’or

Les intérêts composés sont le Graal au cœur de toute stratégie d’investissement à long-terme. Cela consiste à partir de son investissement initial… puis de toujours réinvestir les profits de manière à ce que ces derniers augmentent exponentiellement.

Les informations recueillies sur internet la fortune de Monsieur Buffett nous permettent de reconstituer cette courbe exponentielle créée par :

  • Des performances boursières exceptionnelles sur cette période. Le S&P500 en total return (c’est-à-dire un dividende réinvesti) affiche une performance moyenne annuelle de 13%[6]. La performance des 20 dernières années n’est, quant à elle, que de 8%…
  • L’utilisation d’un effet de levier de 1.6, comme on l’évoquait plus tôt.
  • La gestion fine de la volatilité, lui permettant de limiter les pertes lors des crises.
  • Les profits réalisés avec ses sociétés.
  • La diversification des investissements (option, économie américaine).

A-t-on fait le tour des explications ? Non. Il reste un élément passionnant. Et central.

Évolution de la fortune de Warren BUFFETT
Reconstitution de l’évolution de la fortune du milliardaire

Warrenn Buffett ou l’art de la négociation

On peut facilement sous-estimer cette qualité. Pourtant, elle est à l’épicentre du succès pour ce richissime américain. J’ai nommé : le culot.

Plutôt que d’acheter des actions comme le commun des mortels, Monsieur préfère généralement conclure des accords avec les sociétés.

Les anecdotes qui vont suivre sont peu vérifiables car les sources disponibles sont faibles. Elles illustrent une face un peu plus obscure de l’investisseur, qui aurait d’ailleurs fait l’objet d’une enquête à l’âge de 46 ans pour manipulation de cours d’un penny stock (action à petite capitalisation)[7].

Oui, l’image de Warren maintenant bien établie comme conseiller, expert de la finance (certains le qualifient de “vieux sage”) pourrait en prendre un coup, si j’ose l’expression, face aux histoires suivantes :

  • A l’âge de 21 ans, il a pris un train de sa propre initiative en direction de Washington. Son but ? Échanger avec nul autre que Benjamin GRAHAM, son professeur, également membre du conseil d’administration de GEICO. Intrépide, il frappe à la porte du siège social de la compagnie d’assurance jusqu’à ce que quelqu’un lui ouvre. Finalement, il a été reçu par le vice-président de la compagnie, avec qui il a échangé 4 heures. Une incursion que certains jugeraient trop “gonflée”. Qu’importe : il a osé.
  • Vers l’âge de 30 ans, il s’intéresse aux petites entreprises. Avant d’avoir beaucoup d’argent, l’actionnaire investit dans des entreprises qui s’échangent alors en dessous de leurs valeurs liquidables (correspondant à la somme récupérable après la liquidation d’une entreprise).

    Réalisant ce type d’investissement, il se permet d’appeler le PDG d’une société ; une société qu’il venait en partie d’acheter. Avec l’argent qu’il venait d’injecter, il propose au PDG, sous forme d’un conseil, de racheter ses propres actions afin de limiter le nombre disponible et de mécaniquement faire monter le cours.

    Le PDG accepte. La plus-value est directe pour Warren.[8] Puis il recommence, avec la même société, mais, cette fois-ci, lui et le PDG ne se mettent pas d’accord. Énervé, Warren achète plus de 50% de l’entreprise et… fait virer le PDG. Quelque peu vindicatif, n’est-ce pas ?
  • En 2008, le richissime investisseur s’intéresse à l’action GOLDMANS SACHS. Cette dernière avait fortement chuté suite à la crise des subprimes.

    Au lieu d’investir, il rechercha un accord. Il appelle l’entreprise et conclut un marché. Il n’obtient pas moins de 50 000 000 000 $ d’actions à un prix décoté de 15% mais, surtout, conclut un accord en cas de faillite de la banque.

    L’actionnaire devait se faire rembourser avant tout les autres . Sans compter qu’il aurait également négocié ses dividendes, nettement supérieurs aux dividendes normaux.

    Deux années plus tard, la banque rachetait ses actions privilégiées pour 5,640 milliards de dollars. Mais Warren continuait de faire des plus-values grâce aux bons de souscription qu’il avait obtenus gratuitement. Il aurait gagné 4 milliards de dollars sur cette seule opération, tout en prenant très peu de risque.[8]

Buffett & fortune : une marque fructueuse

Aujourd’hui, l’investisseur est une véritable cash machine. Même s’il annonce que placer 89 milliards d’euros en bourse est structurellement plus compliqué qu’à ses débuts… il continue à gagner.

Quand le milliardaire a vendu sa voiture aux enchères, une Cadillac cotée entre 12 000$ et 13 000$, son prix a atteint 122 500$ (10 fois sa valeur).[9] Warren Buffett est mondialement connu, vend des livres, est très souvent médiatisé et globalement respecté. Même un repas avec ce Monsieur peut coûter cher : le dernier déjeuner connu a été acheté 4 millions de dollars par un jeune entrepreneur.[10]

Tout porte à croire que la marque BUFFETT et l’intérêt croissant des investisseurs pour son parcours (ainsi que celle de sa société Berkshire Hathaway) ont largement contribué à l’accroissement de sa richesse ces dernières années.

Un exemple de réussite ? Sans doute. Mais aucun parcours ne peut être absolument calqué sur les autres. Je vous encourage donc à forger votre propre feuille de route. En vous souhaitant plein succès dans vos projets !


Références

  • [1] Wikipédia, https://fr.wikipedia.org/wiki/Warren_Buffett, [en ligne], dernière consultation le 15 mars 2020.
  • [2] Le Figaro, https://www.lefigaro.fr/votrepatrimoine/2008/11/11/05010-20081111ARTFIG00282-les-milliardaires-les-plus-radins-.php, [en ligne], dernière lecture le 20 mars 2020.
  • [3] Quora, https://fr.quora.com/Pourquoi-Warren-Buffett-vit-il-comme-une-personne-pauvre, [en ligne], dernière lecture le 20 mars 2020.
  • [4] Quora, https://fr.quora.com/Comment-Warren-Buffett-est-il-devenu-si-riche, [en ligne], dernière lecture le 20 mars 2020.
  • [5] Wikipédia, https://fr.wikipedia.org/wiki/Berkshire_Hathaway, [en ligne], dernière lecture le 20 mars 2020.
  • [6] SlickCharts, https://www.slickcharts.com/sp500/returns, [en ligne], dernière lecture le 20 mars 2020.
  • [7] Investissements-personnels, https://investissements-personnels.fr/investisseurs-warren-buffett/, [en ligne], dernière lecture le 21 mars 2020.
  • [8] Investissements-personnels, https://investissements-personnels.fr/secrets-reussite-warren-buffett, [en ligne], dernière lecture le 21 mars 2020.
  • [9] BFM BUSINESS, https://bfmbusiness.bfmtv.com/entreprise/warren-buffett-vend-sa-cadillac-10-fois-son-prix-865026.html, [en ligne], dernière lecture le 22 mars 2020.
  • [10] Capital, https://www.capital.fr/entreprises-marches/un-dejeuner-avec-warren-buffett-coute-4-millions-a-un-jeune-entrepreneur-1340635, [en ligne], dernière lecture le 22 mars 2020.
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2 commentaires
  1. Bonjour,

    encore une fois, un article très très intéressant!
    Je n’ai pas laissé un commentaire sur chaque page, mais j’ai presque lu l’intégralité du site. Il était donc temps de vous remerciez pour ces réflexions, analyses, et présentation de tout ces sujets.

    Je vais rester un lecteur régulier.
    Bravo encore pour cet excellent boulot, ça fait plaisir !

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