Et si je vous disais qu’ici, maintenant, dans cet article… vous alliez découvrir une stratégie à utiliser sur le marché action ? Une stratégie qui peut vous permettre de gagner en bourse. Cela semble particulièrement intéressant, n’est-ce pas… ? Laissez-moi vous expliquer.
Ce que je vous propose aujourd’hui, c’est exceptionnel. Vous n’êtes pas face à une publication vide de sens. Je ne vais pas vous renvoyer vers une formation ou un service quelconque, selon une mécanique promotionnelle. Les quelques lignes à venir reposent sur des fondamentaux. Sur un constant simple. Je ne prétends pas inventer la poudre, la roue… mais j’ai vraiment quelque chose d’intéressant à vous dire.
Alors, de quoi s’agit-il ? Un secret bien gardé ? Une révélation éclatante ? Non, vous me connaissez. Le grand spectacle, les belles promesses, ce n’est pas mon rayon. Je préfère la sincérité. Je veux suivre la voie de la raison.
Mais trêves de généralités. Entrons dans le vif du sujet.
Initial public offering (IPO) : l’un des facteurs hasard en Bourse
Si vous faites partie de mes premiers lecteurs… peut-être que vous vous en souvenez.
En 2019, j’ai été interrogé par TF1, à la Défense, au sujet de la privatisation de la Française des Jeux. J’ai été surpris par cette invitation, qui s’est révélée très spontanée. Je n’avais rien préparé. Je ne pouvais m’appuyer que sur mes expériences afin de leur répondre.
Et… j’ai voulu en profiter pour faire passer un message. Car inviter médiatiquement les français à investir en bourse, sans avoir une connaissance pointue du dossier, relève pour moi de l’absurde.
Certes, engager une partie de son capital sur la place financière est risqué. Et sachez que selon les démarches, on se rapproche des jeux d’argent en termes de probabilité. Il faut comprendre que placer ses économies (enfin, une partie…) dans une Introduction en Bourse (IPO – Initial Public Offering)… laisse apprécier encore moins de sécurité.
Et pourtant. Pourtant, c’est sur cette base que je vais vous expliquer comment gagner en Bourse.
Qu’est-ce que l’IPO ? Une petite définition faite maison
Derrière l’acronyme IPO, on retrouve donc “Initial Public Offering”. En français, on traduira ça tout simplement par “introduction en Bourse”.
C’est une étape très importante pour les entreprises ambitieuses. Celles qui veulent “booster” leur croissance. Jouer dans la cour des grands.
Bien sûr, cela ne s’improvise pas. Un audit doit être réalisé en amont. Les régulateurs sont invités à signifier leur approbation. Bref, il faut faire montre d’une grande, très grande motivation.
Parmi les premières étapes, il y a la fixation du prix. Là encore, pas d’approximation. Il convient d’analyser le marché et ses conditions. Les données sont notamment récoltées, jaugées pendant le roadshow. Les investisseurs potentiels y découvrent les perspectives de la société. Sa stratégie pour performer.
L’entreprise devient publique lorsque le prix définitif de l’action (au moment d’accéder en Bourse, donc) a été déterminé. C’est là que la structure fait son entrée sur les marchés !
Gagner en bourse : un grand danger pour les épargnants ?
Toujours en 2019 (un peu de nostalgie ne fait jamais de mal), je vous communiquais un bref historique des dernières introductions en bourse.
Le bilan se voulait sans appel. Au-delà du nombre d’entreprise en difficulté (du moins en bourse), j’étais frappé par l’ampleur du phénomène. De la débâcle, même. On peut cite ENENSYS, par exemple. avec par exemple ENENSYS. Elle a perdu, en moins d’un an, 90.50% de sa valeur.
Oui, il y a de quoi prendre peur.
S’agit-il d’un événement rare ? D’une tendance souvent confirmée ?
Bien déterminé à comprendre les enjeux, j’ai recommencé l’opération une année plus tard. Je me suis penché sur les valeurs d’Euronext introduites en bourse en 2019 et encore actives au moment de mon analyse.
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Le résultat ? -14,01%. Un bilan partant du principe que la personne a investi sur toutes les introductions en bourse de l’année 2019. Plus précisément en ayant recours au Buy and Hold (achète et garde). Alors que le CAC40 (dividendes non réinvestis) était en très légère progression entre 2019 et le moment de mon examen :
Il n’est pas vraiment question d’un “effet de foule” négatif. Hormi le mini-crack (lié à la pandémie), le mouvement apparaît plutôt haussier.
Ce qui me sidère particulièrement… c’est l’ampleur des variateurs. On se retrouve tout de même face à -92.37% pour IMMUPHARMA, -84.22% pour Boostheat, -70.49% pour Fastned B.V. ou encore +118.18% pour Uniphar.
Tout cela peut donner envie de vendre les introductions en bourse avec un stop de protection large. Et de se rêver gagnant.
En réalité, ce n’est pas si simple. La valeur ajoutée de cet article ne consiste pas à dresser une statistique des performances de 20 actions. Plutôt de vous faire comprendre les éléments fondamentaux qui se cachent derrière ces résultats.
On commence maintenant.
Pour gagner en bourse, faut-il se méfier des introduction en Bourse ?
L’introduction en bourse – qu’on considère comme un marché primaire – permet à l’entreprise qui s’introduit de lever des fonds pour mener des projets de développement.
L’objectif est donc assez clair. Il s’agit de valoriser au mieux la société pour attirer un maximum d’actionnaire.
Formulé d’une autre manière, certes un peu moins élégante…
L’objectif d’une IPO est de soutirer un maximum d’argent des investisseurs. Tandis que les actionnaires, eux, souhaitent être récompensés pour avoir participé à l’essor de la nouvelle venue.
Voilà un conflit d’intérêt majeur, qui en cache bien d’autres :
- La rémunération de la société accompagnant l’entreprise qui s’introduit… est proportionnel au montant levé par l’opération.
- L’entreprise qui s’introduit souhaite lever le maximum de fonds. Ce qui, au passage, valorise le patrimoine des fondateurs.
- Ces mêmes fondateurs peuvent, grâce à l’afflux de liquidité, encaisser de beaux chèques. Pourquoi s’en priver ?
- Tout cela sans oublier d’intéresser les futurs actionnaires. Il faut donc faire miroiter des valorisations et croissances. Sans qu’elles soient forcément réalisables.
- Quoi qu’il en soit… le calcul de la valorisation dépend de critères larges, invérifiables et peu précis.
Malheureusement, si certaines entreprises ont des bons dossiers, d’autres sont artificiellement survalorisées. Quand on cherche à faire partie des 10% de traders gagnants, il faut avoir à l’esprit ce aspect fondamental. Ne pas se laisser séduire par ce qui paraît… un peu trop génial.
Bon, tout cela est très sympathique, Christopher. Mais elle est où, la stratégie promise en début d’article ? J’y viens.
Comment gagner de l’argent en Bourse avec ce biais ?
Vous l’aurez compris : je n’invite pas à vendre mécaniquement toutes les IPO. Si c’était aussi simple, on le saurait. Rien n’empêche, toutefois, de suivre ces introductions.
Qui peut bénéficier de cette approche ?
Les sociétés qui s’introduisent en bourse correspondent majoritairement à des petites capitalisations. On entend par là qu’elles n’ont pas la liquidité (le volume d’échange) suffisante. Celle qui permettrait un investissement massif, donc.
Étant donné que la Bourse consiste en un marché d’échange entre un acheteur et un vendeur… sans contrepartie, vous ne pouvez rien faire.
Être dans le “bon sens”, c’est une bonne chose… mais si personne ne veut racheter vos positions vendeuses, alors vous ne pourrez jamais en sortir.
Voilà donc une méthode adaptée aux petits capitaux, peut-être le vôtre, dont les problèmes de liquidité seront réduits.
Suivre les actions IPO : comment faire ?
Pour ma part, quand je veux “tracker” ces fameuses actions, je me sers de ZoneBourse.com.
Prenons justement un exemple obtenu par cet intermédiaire.
Il est important de comprendre pourquoi une action décevante, bien loin des promesses initiales, débouche sur une perte de confiance chez les investisseurs.
Dans le cas de Boostheat, les fondamentaux ne sont vraiment pas bons. Boostheat accroit ses dettes en 2020 et ne réalise pas de chiffres d’affaires. Celui de 2021 est estimé par les analystes. Décevoir une nouvelle fois ces les analystes en question, c’est voir l’action s’écrouler toujours plus.
J’aimerais mettre deux règles en valeur pour que vous compreniez comment les IPO sont susceptibles de vous aider.
Règle n°1 : concentrer son trading sur le flux… et non sur la news
Bien sûr, il est important de rester alerte concernant l’actualité.
Néanmoins, dans cette configuration, vous n’êtes pas un trader de news (newsflow). Plutôt un trader de flux.
Plus clairement, il convient de garder un certain recul par rapport aux informations que vous lisez çà et là. Ne pas chercher à trop anticiper.
- Parfois, l’actualité ne permet pas d’être enthousiaste. L’action chute. C’est assez logique : les investisseurs sont déçus et se désengagent.
- D’autres fois, l’actualité est mauvaise… mais l’action stagne ou augmente. C’est normal aussi. Cela veut dire que les investisseurs avaient déjà eu vent du potentiel changement. Il était “pricé” dans les cours. L’information n’est donc pas synonyme d’une nouvelle donne. Il est juste question d’une confirmation.
Dans la deuxième situation, si vous faites appel à vos émotions, vous allez très probablement perdre vos moyens. Qui ne sait pas déjà laissé surprendre par une action (la sienne !) jugée irrationnelle ?
Sur Boostheat, le flux était baissier depuis janvier 2020. Il s’agit de le récupérer en entrant sur des détails techniques Breakout Down (qui signifie : rupture du précédent plus bas), avalement baissier, figure de continuation ou encore reprise de volatilité.
Rappelez-vous de cet adage. Il vaut mieux trader ce que l’on voit. Pas ce que l’on veut voir. Cela vaut pour d’autres domaines dans la vie… Nos rêves motivent, mais ils deviennent parfois des ennemis ! 😉
Règle n°2 : faire preuve de flexibilité et prendre régulièrement les bénéfices
La volatilité induite par l’actualité, le calendrier des résultats et l’absence de liquidité offrent des pourcentages de variation parfois surprenants. Significatifs.
Par conséquent, je vous conseille…
- De limiter votre exposition. J’ai d’ailleurs rédigé un article complet sur le money management ici.
- De ne pas vous exposer avant une annonce principale (typiquement les résultats d’entreprise).
- De placer un stop loss après les zones de résistances.
- De prendre régulièrement des bénéfices. Ceci fait, laissez vos plus-values latentes augmenter grâce à l’argent des gains. vVus n’êtes pas à l’abri d’une fusion. Cette dernière pourrait valoriser l’actif sur lequel vous avez investi de l’argent.
Comment gagner de l’argent en Bourse ? Les IPO ont du potentiel
La stratégie que je viens d’exposer est vraiment personnelle.
Elle n’est pas reprise d’un site internet, d’une formation, ou d’un site anglophone. En tout cas, je ne l’ai jamais vue.
Je pourrai en faire une formation. Mais j’ai un côté partageur, alors je vous l’offre ici. J’y ai repris des statistiques. J’ai mis en avant l’aspect fondamental qui confirme ces statistiques. Vous avez, en outre, pu comprendre commen, techniquement, vous pourriez profiter du biais.
Attention : tout cela ne doit pas vous faire oublier les bases.
Les risques existent toujours. Aucune approche ne changera cette réalité. Prenez donc conscience de tous les enjeux… avant de vous lancer.
Toute activité de trading comporte des risques. 75 à 90% des comptes particuliers perdent de l’argent dans la négociation de produits financiers, vous devez vous assurer que vous comprenez le fonctionnement des marchés et de tous ses dérivés.
Pour finir, cette démarche ne conviendra pas forcément à tout le monde. Entraînez-vous sur un compte de démonstration ; on apprend beaucoup par la simulation.
Oh, et je tiens à le préciser : contenu est protégé par un droit d’auteur©. Il ne peut être ni recopié, ni utilisé, ni revendu sous peine de poursuites.
Je ne fais quand même pas tout ce travail pour être lâchement recopié 🙂 En ce qui concerne le sujet principal… qu’est-ce que vous en pensez ? Sentez-vous librer de commenter !