Il est important de savoir comment ouvrir et choisir un PER ou plan d’épargne à la retraite. C’est un mécanisme de prévoyance essentiel, via lequel un Français prépare ses vieux jours d’un point de vue financier.
Même si le principe de base s’avère plutôt simple, de nombreuses subtilités sont à connaître. Par exemple, certaines personnes vont opter pour un fonds en euros, alors que d’autres se tourneront vers les unités de compte. Distinguer ces deux types de placement permet d’optimiser sa stratégie d’épargne.
Afin de répondre aux questions les plus courantes sur le sujet, et pour que vous sachiez quelles démarches entreprendre, nous avons élaboré ce guide.
Bien sûr, nous ne pouvons pas prendre en compte toutes les situations individuelles. Toutefois, ce panorama va vous aider à comprendre les grandes notions liées au PER… et à anticiper au mieux votre avenir !
Le PER : une harmonisation du système des retraites
Avant le PER, il existait plusieurs modèles de plans retraite. Parmi eux : les contrats Madelin, ou encore les PERP (plans d’épargne retraite individuels). Tout cela compliquait grandement les souscriptions.
Petit à petit, il est apparu nécessaire d’harmoniser la mécanique de prévoyance. C’est ainsi qu’est né l’actuel PER, ou plan d’épargne retraite.
Voyons justement de quelle manière vous pouvez ouvrir un compte.
Ouvrir un PER : quelle est la marche à suivre ?
Deux entités sont officiellement habilitées à ouvrir un compte PER individuel pour les citoyennes et citoyens français(e)s. Il s’agit…
- Des compagnies d’assurance, généralement par l’intermédiaire d’un courtier.
- Des organismes bancaires.
Dans les deux cas, il doit évidemment s’agir de sociétés régulées et agréées. Nous le précisons car il existe des courtiers en ligne de nos jours, par exemple. Certains sont tout à fait légitimes ; une vérification reste cela dit indispensable.
Techniquement, tout le monde peut ouvrir un plan d’épargne retraite. Même un mineur en a la possibilité, bien qu’il faille évidemment un accord parental pour officialiser la démarche.
Précisons, car c’est une interrogation courante, que ce dispositif d’épargne n’a pas de caractère impératif. La seule exception étant le PER d’entreprise obligatoire, qui a remplacé l’article 83. Dans ce cas-là seulement, un employeur peut imposer une souscription (stipulée dans le contrat d’engagement), tant que les rapports de travail sont maintenus.
Au-delà de cette configuration spéciale, c’est une démarche personnelle. Il faut en mesurer tous les enjeux avant de signer un contrat. Un bon assureur ou un banquier fiable vous le diront : il est important de définir son PER avec prudence, en fonction de son profil et de ses besoins.
Vous allez justement découvrir, dès le paragraphe suivant, ce qu’il faut savoir pour bien choisir son plan d’épargne retraite…
Le plan d’épargne retraite : comment choisir ?
Plusieurs critères sont à prendre en compte au moment d’ouvrir votre PER. Ils vous permettront de privilégier un type de compte, et de définir certaines modalités.
En voici quelques exemples :
- Vos objectifs de rendement.
Souhaitez-vous « mettre de côté », pour reprendre l’expression populaire ? Autrement dit constituer un capital sans forcément chercher la fructification ?
Vous privilégierez alors le fonds euros, qui ne subit que des fluctuations mineures. Le rendement est très faible, mais vous ne risquez pas les sommes versées.
Pour espérer un retour sur investissement, en revanche, les unités de compte sont plus indiquées. C’est celles qui reviennent à acheter des produits sur les marchés financiers.
- Votre stratégie de défiscalisation.
Le PER est aussi un levier de réduction fiscale.
Si quelqu’un perçoit des revenus importants, il gagne à s’intéresser aux mécaniques d’épargne telles que le PER. Cela vaut aussi pour celles et ceux qui gagnent des sommes plus modestes, mais dans d’autres proportions. Il serait incohérent de trop épargner dans le simple but d’alléger ses impôts.
Gardez à l’esprit que, dans tous les cas, des plafonds sont en vigueur. Ils s’appliquent selon des barèmes précis – tout comme les avantages fiscaux, au demeurant.
- Vos capacités financières
Il est essentiel de pouvoir couvrir les montants définis quand l’échéance arrive. Oui, il y a des cas de déblocage anticipé. Mais ils s’accompagnent de certaines conditions. Mieux vaut fixer une somme raisonnable plutôt que de compliquer le processus.
N’hésitez pas à discuter sérieusement de cet aspect avec votre conseiller. Préparer sa retraite, c’est aussi anticiper la liquidation, soit le moment où les placements pourront être perçus.
La notion de capacités financières s’étend évidemment aux investissements en Bourse. Le niveau de risque au moment d’investir en unités de compte doit être raisonnable.
Nous aurions pu citer d’autres exemples, mais ceux-là reflètent bien les grandes problématiques du plan d’épargne retraite.
Ils sont aussi tous rattachés à une notion fondamentale. Celle qui mène à comprendre en profondeur les enjeux du PER…
Choisir son PER : une question d’équilibre avant tout
Oui, prévoir la santé financière de ses vieux jours, c’est avant tout trouver un compromis. Un équilibre.
Il n’est pas toujours simple de l’atteindre, puisque le PER est par définition un mécanisme d’épargne à long terme. Au cours d’une vie, le changement d’activité professionnelle, certaines rentrées d’argent importantes ou tant d’autres facteurs obligent à élaborer intelligemment son système de prévoyance individuelle.
Si votre situation change drastiquement, pensez à prendre contact avec votre banque ou votre assurance pour discuter d’un éventuel changement. Constituer une épargne suppose un sens de l’adaptation et du « timing ».
Voici justement quelques conseils à ce titre.
Choisir et optimiser sa souscription au PER : nos recommandations
- Il peut être difficile de se projeter dès que l’on rentre dans la vie active. Si vous ne pensez pas être en mesure d’enclencher un dispositif d’épargne tout de suite, attendez que votre situation professionnelle se stabilise.
- N’attendez pas non plus trop longtemps avant d’ouvrir un PER et de commencer à effectuer des versements. Plus l’on vieillit, plus il est difficile de trouver une épargne pour la retraite intéressante.
- Ne multipliez pas les contrats d’assurance. Concentrez-vous sur ceux qui correspondent à votre profil.
- Si vous ne travaillez pas ou que vous pratiquez une activité non salariée, sachez qu’il existe des possibilités.
- Il est possible de récupérer une partie des sommes prélevées chaque mois en cas de surendettement, notamment. Toutefois, ce n’est pas une démarche « logique » : en principe, c’est à l’âge du départ à la retraite que le capital ou la rente devraient se débloquer.
En gardant ces principes à l’esprit, vous devriez pouvoir adopter une approche raisonnable du PER. Celle qui vous permet de fournir un effort d’épargne prompt à être récompensés dans plusieurs années.
Il reste encore un point essentiel à aborder, même s’il ne concerne pas toutes les situations : quel est le meilleur mode de gestion ?
PER : quel mode de gestion choisir ?
Le mode de gestion, c’est la manière dont les supports d’investissement vont être pilotés (ou non) par un intermédiaire, tel que le banquier ou l’assureur.
- Celles et ceux qui connaissent l’univers de la finance pourrait préférer un mode de gestion libre. Dans ce cas-là, le futur bénéficiaire du capital ou de la rente retraite va définir les modalités de placement.
Préférez-vous une formule hybride entre fonds euros et unités de compte ? Vous paraît-il intéressant de tout concentrer sur les actions, les obligations, ou encore les fonds d’investissement ?
Quelle que soit la tactique, le résultat ne dépendra que de vous. Vous donnerez les ordres d’achat et de vente en fonction de votre analyse. - Si vous souhaitez laisser à l’organisme bancaire ou à l’assurance le soin de prendre en charge les opérations financières… alors il convient de demander une gestion pilotée.
- Il existe aussi une alternative dite « à horizon ». Ce mécanisme à double vitesse se sépare en deux phases d’épargne. Dans les premières années, de plus grands risques seront pris par l’instance intermédiaire. Quand votre départ à la retraite approche, toutefois, c’est un souci de sécurisation qui sera privilégié.
C’est à vous qu’il appartient de choisir la meilleure solution. Pensez à bien consulter les conditions, les termes du contrat, pour garder la possibilité de changer le modèle si vous en ressentez le besoin.
Le choix du PER : alors, quelle sera votre approche
Si vous avez encore des doutes à l’issue de cette lecture, c’est parfaitement normal. Les variables et les détails à prendre en compte pour bien choisir son PER sont nombreux, et d’autres articles vous permettra d’approfondir ce qu’est le PER.
Ce qu’il faut retenir, en tout cas, c’est que la prévoyance demande une vraie réflexion. C’est d’autant plus important quand on prépare sa retraite, puisque plusieurs changements sont possibles entre le moment où vous souscrivez… et celui où la liquidation devient une réalité.
Nous espérons que cette synthèse vous sera utile. N’oubliez pas de vous renseigner régulièrement sur l’évolution de votre épargne, même en gestion pilotée. Que ce soit pour un PER, une assurance-vie ou tout autre système de placement, l’improvisation est dangereuse.
Mais nous sommes sûrs que vous parviendrez à trouver la meilleure solution, pour vous et vos proches !