Je vais vous révéler un secret, ou plutôt vous en rappeler le contenu, car ceux qui suivent régulièrement mes articles le connaissent peut-être déjà. Il concerne les figures chartistes.
Lorsque j’alimente ce blog, je m’efforce de rester le plus concret et le plus précis possible. Pour paraitre intéressant et instruit ? Non. Pour proposer du contenu inédit ? Peut-être. Ce qui m’importe surtout, c’est que vous puissiez prendre conscience d’une réalité essentielle en trading. J’ai pu mettre en valeur la réalité en question de plusieurs manières depuis 2019, et continue à le faire en 2013. Laquelle ?
En réalité, pour optimiser ses chances de gagner de l’argent sur les marchés financiers, et donc jouir d’un certain avantage sur les investisseurs ou les institutions, il faut… devenir l’expert de sa propre stratégie.
Comprenez-vous dans quelle direction je veux vous emmener ? Pouvez-vous saisir le lien avec le sujet… autrement dit avec les figures chartistes ?
Une chose est sûre : cet article ne consiste pas en un énième descriptif récapitulant l’ensemble des figures chartistes que l’on peut suivre. Pas plus qu’un tableau comparatif des (soi-disant) meilleures configurations ou… encore une liste de 11, 15, 20 figures d’analyse technique.
Parce que, selon moi, vous ne deviendriez pas expert d’un domaine en suivant une liste banale.
C’est une conception bien différente que je vous propose de découvrir. Une approche particulière de ces représentations techniques…. qui pourrait se révéler vraiment fructueuse.
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Mais revenons au sujet.
Comment se forme la figure chartiste en trading ?
J’appartiens à la catégorie des trader particuliers qui mettent en avant l’analyse technique, les supports/résistances, ainsi que le price action. Je le revendique.
Au demeurant, je n’oppose pas l’analyse technique et l’analyse fondamentale. Les deux approches ayant leurs avantages et leurs inconvénients, elles affichent une complémentarité précieuse. Toujours est-il qu’à mon avis, il reste important de comprendre pourquoi telle ou telle méthode convient, en fonction de vos objectifs. De ne pas vouloir appliquer mécaniquement l’une d’elles.
Car oui, je le répète et le répéterai aussi longtemps que je m’adresserai à vous : il n’existe aucune méthode miracle. Ni de méthode prédictive. Auquel cas nous serions tous riches. Plus exactement, personne ne le deviendrait, un peu comme si tout le monde jouait au loto…
Face à l’impossibilité de savoir, de prévoir (on peut seulement spéculer, et c’est là tout le seul du trading), la loi de l’offre et de la demande nous oblige à “jouer” les uns contre les autres.
Tout au long du “jeu”, le hasard constitue un élément prédominant.[1] Il va jusqu’à influencer la formation d’une figure chartiste.
Certaines représentations techniques sont logiques et répondent à la psychologie des investisseurs… tandis que d’autres sont purement aléatoires. C’est comme ça. Il ne faut pas chercher à tout justifier.
Le hasard… jusqu’à un certain point
Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit. Contrairement aux sessions à la roulette ou aux générations aléatoires des slots machines, le trading n’est pas seulement une question de hasard. En étudiant les tendances, en diversifiant votre portefeuille, en guettant les bonnes opportunités… vous pouvez optimiser vos chances de réussite.
Ce que je tiens à souligner, c’est que malgré cette part… analytique, justement, on ne peut jamais exclure un retournement aléatoire. Une “surprise”, un phénomène contre toute attente (against the odds, en anglais). Certains en profitent d’ailleurs pour s’enrichir, choisissant de spéculer en dépit du bon sens. D’autres, au contraire, pèchent par excès de confiance…
Je ne peux vous promettre que les risques paieront systématiquement. Quitte à donner dans la banalité pour quelques mots, cependant… je vous invite à toujours conscientiser ces risques. À ne pas les minimiser.
Au contraire, intégrez la gestion des risques à votre plan d’action global. En variant les approches, vous assurerez (au moins en grande partie) vos arrières.
Fermons cette parenthèse pour en revenir à l’épicentre du sujet. Les figures chartistes, donc. De quoi s’agit-il exactement ? Pourquoi est-il important d’en saisir la nature pour rester à flot en trading ? Voici tout ce que je peux vous expliquer à ce sujet.
Figures chartistes : qu’est ce que c’est ?
Les figures chartistes sont nées du… chartisme. Oui, c’est un peu évident. Mais je poursuis. 😉
Le chartisme est, en bourse comme en trading, une discipline d’analyse technique qui consiste à rechercher sur un graphique en chandeliers japonais des configurations de prix formant des figures.
Certaines de ces représentations sont d’ailleurs très connues : nous parlerons ici des triangles, drapeaux et doubles bottom.
Il y a des choses intéressantes à retirer de ces figures, et nous allons le voir dans la suite de cet article.
Mais de prime abord, démystifions le concept. Je dis “démystifier” dans le sens où pour beaucoup, il s’agit encore d’une nébuleuse étrange, réservée aux grands techniciens de la finance. Alors qu’en réalité, on peut parler d’une accessibilité, à condition… de ne pas les laisser sur un piédestal, précisément.
Les listes de figures chartistes (triangle, biseau) et leurs probabilités : attention aux mensonges
Qui n’a pas déjà été dans ce cas ? J’observe un drapeau, qui se dessine dans le sens de la tendance dominante. D’après tous les ouvrages que j’ai consulté, on m’informe que la cassure se fera par le haut dans 80% des situations. 80% ! Rien que ça !
En fait, le cours de bourse se retourne immédiatement. Je pense alors jouer de malchance. Dire que les 20% se sont réalisés !
J’observe un nouveau drapeau. Cette fois-ci le se présente bien… mais le sort s’acharne. Le trade se retourne très peu de temps après son ouverture, c’est encore un échec.
Je connais les lois des probabilités. Du moins, suffisamment pour “apprécier” (dans le sens neutre du terme…) cette situation. Je constate que cette occurrence contre toute attente n’était censée se produire que dans 4% du temps. Statistiquement, il est possible que je joue encore “de malchance”…
… mais ce peut aussi être l’occasion de m’interroger sur ce concept d’analyse graphique.
Double malchance face aux figures chartistes : suis-je un cas isolé ?
Non. Je n’ai pas cette prétention. Nous l’avons vu, une part de hasard prédomine les mouvements boursiers. Suivre les figures chartistes n’est à mon sens, pas un moyen profitable pour gagner en bourse. En tout cas, ce seul paramètre n’est pas suffisant.
Le contexte général a beaucoup (beaucoup) plus d’impact. Est-il intéressant de rechercher aujourd’hui une figure haussière quand les marchés financiers mondiaux sont en bear market ? En baisse ? Bien sûr que non. À l’inverse, quand les marchés sont moins volatiles, tout est possible.
Ces considérations piquent votre curiosité ? La bourse, le trading ou les investissements financiers vous intéressent ? J’enseigne, je partage et j’échange mes précieux conseils à tous ceux qui me suivent. C’est une formidable opportunité pour progresser, apprendre et éviter de faire les erreurs les plus classiques :
Tenons-le pour dit : ne prenez pas pour argent comptant tout ce qui se dit sur les réseaux sociaux ou aux grés des podcasts YouTube. La plus-value est rare, c’est souvent du “copié/collé”, et cela suppose, sauf exception, une perte de temps (voire d’argent).
Dans mon introduction, j’ai évoqué le fait de devenir l’expert de sa propre méthode (1), puis de retirer les choses intéressantes de certaines configurations (2) et d’intégrer des éléments de contexte (3).
Profitons-en pour voir ce qui peut découler de ces trois opportunités.
Se concentrer sur deux figures au choix (drapeau, triangle, …)
Ceci est une astuce. Mon astuce. Je la livre sans garantie… mais avec un certain enthousiasme !
Bien sûr, il existe des dizaines de configurations graphiques. J’ai notamment présenté, à l’occasion d’un précédent billet, l’épaule tête épaule (ETE). Ici, toutefois, nous cherchons à tirer profit des plus simples, des plus régulières et des moins hasardeuses…
Triangles et drapeaux : Comment augmenter vos probabilités ?
Les triangles, à l’instar des drapeaux, sont des figures traduisant une continuation de tendance. Elles sont simples à repérer et combinent l’avantage d’être des figures chartistes et des levier de consolidation pour les actifs financier. Autrement dit…
Les consolidations sont naturelles. Et même saines. Un cours de bourse ne peut pas toujours monter ; certains investisseurs prennent régulièrement des bénéfices quand d’autres vendent leurs parts.
En résulte une baisse d’un cours en tendance mais pas un retournement. Il est donc rare que l’ampleur de la consolidation retrace de plus de 50% la hausse initiale.
On peut se représenter, grâce à ce phénomène, des drapeaux ou triangles qui ont de bonne chance de permettre à la tendance initiale de se poursuivre.
Pour autant, vous pourriez me dire : “Mais après la lecture du deuxième paragraphe, je pensais qu’il ne fallait pas suivre ces figures ?”
C’est là que le contexte intervient.
Le contexte et les figures chartistes : deux alliés de taille
Ici, nous recherchons des figures simples et logiques. Les drapeaux et triangles en font parties. Mais ils ne sont pas miraculeux.
- Il ne faut pas les prendre en compte si l’action est dégradée par un facteur interne à l’entreprise.
- Il ne faut pas les considérer si les indices dégringolent sans la perspective d’amélioration à court terme.
- Il ne faut pas en tenir compte en cas de doute sérieux, de “bad news”, ou d’une rotation d’actif.
- Finalement, il ne convient pas de les intégrer à votre stratégie face à des actifs sans tendance (le FOREX, notamment).
Peut-être qu’avec ces filtres… vous obtiendrez bien 80% de réussite !
Un double bottom (W) sur crypto : ce cas concret
Les figures en W, nommées double bottom, ne manquent pas d’intérêt. Surtout dans le cadre d’un retournement. C’est ce que j’ai expliqué dans un article qui lui est consacré : Les doubles bottom.
En effet les actions, comme les cryptomonnaies, n’affichent pas toujours une tendance haussière. Tout l’enjeu, dans ces conditions, consiste à être capable d’identifier un retournement.
Les doubles bottom aident le trader à cet égard.
J’apprécie moi-même cette configuration. Il s’ajoute à votre panel d’outils pour l’investissement, qui a l’avantage d’être long à se former tout en restant cohérent. Clarifions.
Un retournement est une action forte pour un cours de bourse. Après une forte baisse, la reprise est rarement en V, en ligne droite. Les vendeurs ont d’abord besoin d’arrêter leurs ventes et les acheteurs, eux, veulent (généralement) être rassurés pour réinvestir.
Une psychologie qui s’avère assez visible via cette figure. La baisse d’un cours entraîne un ralentissement de la baisse. On observe alors, en principe, une première reprise de confiance (\/). Vient alors la purge des vendeurs (\/\)… puis la reprise haussière, le célèbre : \/\/.
Une analyse que vous auriez pu retrouver sur la cryptomonnaie Ethereum en juin 2021 :
On se méfiera tout de même du contexte dans certains cas.
- Le double bottom n’indique pas toujours une reprise franche, il est adroit de trader activement la reprise haussière.
- La tendance principale prédomine la majorité du temps, un W dans une forte tendance n’est pas un signe évident de retournement (il est prudent de privilégier les rangs ou actifs volatiles par nature).
Figures chartistes : n’oubliez pas!
Il est toujours bon de se faire sa propre expérience, surtout lorsque l’on consomme du contenu gratuit sur internet.
Certains articles ne consistent qu’en une reformulation d’autres articles plus ou moins exacts.
Certains ouvrages, que l’on retrouve en PDF, se limitent à préciser les probabilités desdites figures (ou plutôt les chances pour qu’elles soient “fiables”) sans prendre en compte d’élément de contexte. Un raccourci, une omission possiblement tragique pour votre compte titres.
Dans tous les cas, il convient d’appliquer de bonnes bases de money management pour se prémunir d’une situation (très) douloureuse…
Alors, avez-vous déjà vécu une expérience similaire à ce que j’ai décrit dans cet article ? N’hésitez pas à réagir en commentaire !
Références
- [1] Zonebourse, https://www.zonebourse.com/actualite-bourse/Quelle-est-la-part-du-hasard-en-bourse—28613699/, [en ligne], dernière consultation le 25 janvier 2022.