Christophe : investisseur passionné, il crée les indicateurs les plus populaires.

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Rare sont ceux qui ont le parcours de Christophe, encore connu pour avoir porté le projet TrendFrance devenu aujourd’hui Indicators.net, informaticien et investisseur passionné, il nous raconte dans une interview sans détour, son histoire, ses idées et ses projets.

Certains d’ailleurs lui ont “permis” de vivre des moments difficiles, au jeu du partage & du tout gratuit, il est difficile de satisfaire l’intégralité de l’une des plus importantes communautés Twitter françophone. @TrendFrance

Oscillant des périodes de gloire, popularité et de désillusion, tel un actif financier volatile, Christophe s’appuie aujourd’hui sur l’ensemble de ses compétences pour mettre au point – peut être – l’un des indicateurs les plus aboutis : l’ExtraTrend.

Nous vous proposons de découvrir, dans cette nouvelle série d’interview, l’échange que nous avons eu, riche de détails passionnants.

Bonjour Christophe, raconte-nous ton parcours : comment en arrive-t-on à créer des indicateurs pour le grand public ?

Bonjour Christopher, j’ai avant tout un parcours de passionné puisque je n’ai aucun diplôme dans les domaines de la finance. Mon père m’appris à coder à l’âge de 6 à 8 ans, je suis comptable de formation, des activités logiques qui évidemment m’aident aujourd’hui à coder des indicateurs.

J’ai commencé à m’intéresser à la bourse grâce aux très belles performances d’un ami, abonné à la lettre mensuelle d’un grand média, ce dernier a pris un crédit pour investir de l’argent sur les valeurs mobilières proposées dans cette lettre.

Bien qu’il faut a tout prix éviter ce genre de pratique, cela lui a réussi puisqu’il a pu rembourser son prêt et acheter sa première voiture. Ce fût la première étape de mon début d’intérêt, ne connaissant à l’époque aucune des possibilités que pouvaient offrir la bourse, sa réussite m’a fait réfléchir.

Puis, j’ai pu approfondir le sujet – des années après – avec l’un de mes partenaires (dans mon travail). Son père étant gestionnaire de patrimoine, nous avions rapidement des discussions autour de la finance.

Il m’a initié, et nous avons complété nos acquis ensemble. Il faut savoir qu’à l’époque, beaucoup de brokers proposaient des séminaires/conférences gratuits. Je les ai tous fait! En plus d’apprendre, j’y ai rencontré des traders à temps plein.

LFT. Derrière ses gains potentiels et son intérêt, la bourse offre également son lot de risque. La réussite des uns ne prévaut pas sur la réussite des autres.

Le parcours de Christophe est intéressant en tout point, il fait état d’une prise de conscience, puis d’un intérêt grandissant avec une envie débordante d’apprendre. Une des bases fondamentales pour réussir en bourse.

Quels ont été tes principaux déclics ?

J’ai eu vraiment deux déclics dans ma vie.

Je n’ai jamais vraiment arrêté mon apprentissage, je suis un boulimique de lecture. J’ai dû lire 250 livres sur le sujet et aujourd’hui c’est vrai qu’il est de plus en plus dur, pour moi, d’y trouver des informations impactantes.

J’ai compris deux choses qui m’ont fait progressé, l’une présentée par Eric Lefort lors d’un séminaire. Il nous a rappelé, à juste titre, qu’en bourse nous avons 4 possibilités :

  • Soit de réaliser une grosse perte.
  • Soit de réaliser une petite perte.
  • Soit de réaliser un petit gain.
  • Soit de réaliser un gros gain.

Evidemment, les petites pertes et petits gains, certes nombreux, s’annulent et votre compte ne progresse pas. Si vous faites des gros gains et des petites pertes, votre compte progresse! mais si vous faites des petits gains et des grosses pertes, vous êtes morts.

Par cet exemple, Eric Lefort voulait nous enseigner le money management, ô combien important en trading.

Le deuxième déclic a été de comprendre que je ne pouvais rien prévoir, et que personne n’avait ce pouvoir. Dès lors, au lieu de me concentrer à essayer de trouver qui et quoi pouvaient me permettre en quelque sorte de prédire l’évolution d’un actif, je me suis concentré à organiser un plan d’intervention et à prévoir toutes les situations possibles.

Je me suis ainsi concentré sur la stratégie : que faire quand l’action va là ou là, ou là…

LFT. En bourse ce qui rassure, c’est la rapidité d’apprentissage que nous pouvons avoir. Avec les réseaux sociaux, les contenues éditoriales (cf. lesformationstrading.fr) et les vidéos, le partage de sources variées est omniprésent.

Mais il est vrai qu’à un moment donné, nous avons besoin de franchir des seuils, et c’est souvent à cet instant qu’arrivent les déclics.

La clé : continuer d’apprendre, se remettre en question, tester.

Tu as popularisé le Trend Following – pour suivi de tendance – qu’en penses-tu maintenant que tu as développé un nouvel indicateur ?

Le Trend Following est une méthode qui répond parfaitement à des conditions de marché favorables. Dans ces conditions (marché haussier), cette stratégie surperforment avec des taux de réussite de l’ordre de 60/70%.

A un moment donné, j’étais sur un taux de réussite de 71% en prenant les break out haussier (un concept d’analyse technique).

Ensuite, il y a les conditions moins favorables (marché baissier, marché chaotique) où là la stratégie va afficher des taux de réussite de 30/40%.

Mais ce n’est pas un problème! Ce n’est pas ça le vrai intérêt du suivi de tendance, le vrai intérêt c’est le ratio gain sur risque. Ce ratio que l’on appelle aussi risk/reward est potentiellement très élevé en Trend Following, dès lors le taux de réussite devient accessoire.

Moi j’ai aucun problème à avoir un taux de réussite de 40%, car quand mon ratio gain sur risque est de 6, je suis toujours très largement rentable. Mais pour ça, il faut aussi être capable de prendre tous les break out, car la véritable impulsion peut se déclencher au deuxième essai.

LFT. Le taux de réussite est trop souvent perçu comme l’indicateur ultime. Hors il n’est pas rare de trouver des intervenants qui, malgré un taux de réussite de 80%, ne sont pas rentables.

En effet avec ce type de statistiques, les gains sont coupés très rapidement et la moindre perte importante amène dans le décor…

Pourquoi et comment en es-tu venu à créer l’indicateur ExtraTrend ?

Avec la chute des marchés de mars 2020, j’ai patienté pour prendre un rebond haussier intéressant. A ce moment là, je pensais juste prendre un rebond, personne ne pouvait prévoir que les marchés allaient repartir.

Avec la dégradation rapide et brutale des indices, je pensais que nous allions rentrer dans un marché baissier de moyen/long terme. J’ai donc eu envie d’adapter une stratégie à court terme.

Je l’ai fait pour moi, je développe toujours une stratégie avec des contraintes, des points à respecter pour créer un indicateur binaire, simple à utiliser, un garde-fou.

Indicateur ExtraTrend
Indicateur ExtraTrend

L’idée est de me montrer uniquement ce qu’il y a à voir, et de ne pas pouvoir laisser libre cours à l’interprétation de mon cerveau et de ses biais. Le marché ne va pas s’adapter à moi, c’était à moi de m’adapter à lui.

Cette stratégie me permet de prendre à court terme toutes les premières impulsions.

Mais ce n’est pas du Trend Following qui reste intéressant pour collectionner des titres en tendance qui réalisent des plus-values sans action de notre part (hormis le premier travail de sélection).

J’avais besoin d’un indicateur complet, qui prenne en compte :

  • le prix;
  • la volatilité ou son absence;
  • le volume ou le manque de volume;
  • ainsi que le timing.

Le timing (facteur temps) est une notion très importante, puisqu’une valeur qui vient de faire 100% n’aura pas la même consolidation qu’une valeur qui vient de prendre 20%.

J’avais besoin d’un indicateur très visuel, binaire, pour que je ne vois QUE ce que j’ai à voir, car j’utilise au quotidien mes indicateurs.

LFT. La pertinence future de l’ExtraTrend reste à l’appréciation de son utilisateur. Nous sommes tous capables de positionner des moyennes mobiles sur un graphique, mais nous aurons tous une analyse et une stratégie différentes.

L’indicateur repose sur des piliers solides, est visuel, en soit le travail est remarquable.

L’indicateur sera payant, ce qui change de la gratuité de TrendFrance, peux-tu nous dire pourquoi ?

TrendFrance devenait tellement populaire que la situation devenait incontrôlable, et je ne parle pas de ceux qui voulaient me nuire. A la fin du service, l’indicateur était téléchargé par plus de 11 000 abonnés. Il a été utilisé ensuite utilisé par plus de 20 000 utilisateurs Prorealtime, tous pays confondus.

Il faut imaginer que si, seulement 1% des utilisateurs posent 1 question par jour, il me faut répondre à 110 requêtes quotidiennes. C’est 4 heures de travail gratuits, en plus de mon vrai travail et au détriment d’autres plaisirs quotidiens.

Pour les utilisateurs, lorsqu’un service est gratuit, le reste doit l’être aussi et il semble pour certains possible de tout se permettre : service client, demande d’aide, stratégie, investissement… rendant alors le plaisir initial de partage en contrainte inarrêtable. J’ai accumulé quelques fois 200 requêtes journalières ce qui aurait demandé 10 heures de réponses…

J’ai pris du recul sur tout ça et souhaite me prémunir.

L’indicateur ExtraTrend sera payant, vous pourrez également le retrouver sur ProRealTime.

Mais c’est aussi une belle occasion d’avoir un outil privilégié 🙂

LFT. Rappelons que TrendFrance est passé sous le pavillon ProRealTime et que vous pouvez le retrouver sous le nom PRTBands.

L’indicateur ExtraTrend est déjà attendu par beaucoup et on lui souhaite une très beau succès!

Je remercie beaucoup Christophe pour nos deux échanges qui ont durée 1h30.

Nous aurons peut être bientôt le plaisir de tester l’indicateur et de vous partager quelques analyses 🙂

Merci Christopher! je souhaite à tous une très belle continuation, au plaisir.

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